Le Pic du Canigou et son bonnet blanc
Décollage donc aux alentours de 8 heures, il fait frais, le Canigou nous fait de l'ombre, mais une belle journée ensoleillée est prévue. Je me suis fait strapper le poignet droit avant de partir. La douleur est là, mais bon je gère. On quitte rapidement Vernet les Bains pour emprunter des petits sentiers qui nous font prendre rapidement de la hauteur. Le soleil pointe son nez, on enlève les manches longues.On profite d'un superbe point de vue sur Villefranche de Conflent et son Fort Liberia sur les hauteurs. On en profite pour faire une petite photo de groupe, mise en scène par Lalouize, et nous repartons direction Ria Sirach, au terme d'une descente en monotrace bien ludique.
Coach, Mistigri, Plop, Tekila, Lalouize : la fine équipe!
La suite du parcours s'annonce joueuse, nous longeons le canal d'irrigation de Bohère sur un petit sentier joueur avec des bosses des murets, des feuilles. Le canal serpente tantôt en sous bois, tantôt en dévers, on s'amuse bien et on se tire la bourre.
Nous devons ensuite malheureusement quitter le canal pour effectuer un petit bout de portage poussage pour récupérer ensuite un single en crête que nous avalerons également à bonne allure.
C'est maintenant que les choses se compliquent, car du "gros" nous attend. On fait une pause avant d'attaquer la grosse difficulté de la journée, grimper sur les pentes du Canigou. On attaque par un gros poussage dans un sentier plein de caillasse où nous croiserons des chasseurs. L'un d'entre eux me dira que l'on est fou de venir là à vélo. C'est vrai qu'à ce moment là, il n'avait pas tort. Mais bon, nous continuons le poussage, sur environ près de 700m pour rejoindre la D27. Nous ferons une pause vers deux ânes qui viendront taper la discute avec nous.
L'ascension continue, nous rallions le Col de Millères à 830m vers le camping des Sauterelles, et l'on embraye direct par la route forestière des Cortalets qui va nous en faire baver... Une vingtaine d'épingles à avaler avec des revêtements multiples : goudron défoncé, béton, zones de caillasses, quelques racines... La montée est heureusement progressive, on monte au train et on fait une pause sandwichs au soleil à 1250m. Elle fait du bien celle là, mais il en reste encore à grimper. Remonter sur le vélo fait mal aux cuisses, on poursuit l'ascension chacun à notre rythme. Ravitaillement en eau effectué grâce à une source vers le ravin de Las Bigues. Nous arrivons à hauteur d'un refuge à 1600m et la grimpette continue. J'ai mal au c*l et aux jambes, j'ai mis tout à gauche depuis le début, mais le 24x32 se fait de plus en plus dur à tirer.
Je finis au mental pour finalement arriver au Col des Voltes, à 1820m d'altitude.
On vient de s'enquiller 1300m de D+ sur... 15km, ça pique les cuisses.
Enfin au sommet...
On se repose un petit moment, barres énergétiques et fruits secs et on amorce la descente, qui commence sur une large piste forestière où on se tire la bourre avec Coach et Lalouize, puis bifurquons à droite sur une monotrace super ludique, avec du caillou, de la racine, des feuilles. La prudence est de mise, mais on est enfin récompensés de tous les efforts fournis. Nous déboulons sur une petite clairière, au niveau du Pic Cogoullo, où se dresse une boîte aux lettres au milieu de nul part. A l'intérieur, un cahier avec des petits mots laissés par les randonneurs. Nous n'avons pas de stylo sur nous, dommage.
On poursuit ensuite sur le single technique, avec une multitude d'épingles au menu, génial, on se fait plaisir, ça sent la plaquette de frein, petits sauts sur les marches et racines, bref, un bon trip avant de rejoindre Fillols.
Plop en action
Un dernier raidard pour remonter vers le Col de la Truja nous fera mal aux cuissots, mais ca y est c'est bon, il ne reste que de la descente à présent, ouf!Bientôt la fin, on se rapproche de Vernet les Bains quand Eric "Coach" pète une nouvelle fois la patte de dérailleur... Ça fera la quatrième du weekend, du jamais vu. Il finira de rentrer en roue libre.
Bilan : 43 km, 8 heures, 1800m de D+ donc 1300m sur 15km, une sortie énooooorme en tout point!
Ça y est, c'est déjà fini, mais ce weekend hors de nos contrées a encore une fois tenu ses promesses, on en a pris plein les yeux, les bras et les cuisses, dans des paysages superbes et avec une météo exceptionnelle. Vivement le prochain !
Incroyable le nombre de pattes de dérailleurs cassées durant ce Week-End !!!
RépondreSupprimerVous avez pu identifier les sources de ces bris au fur et à mesure ? Branches ? Caillasse ?
Yann
En effet, assez incroyable toutes ces casses de pattes de dérailleur. La cause? Des singles en descentes très escarpés et rocailleux, et une branche aussi.
RépondreSupprimerLes chapes longues sont trop exposées. Au prochain changement de dérailleur, j'n prendrais avec chape médium.