|
Le Grand Glaiza (3293m) |
Accrocher un 3000 à VTT... Ça y est, enfin !
Trois ans que trottait dans un coin de ma tête ce magnifique topo de vélo de montagne.
Quoi de mieux pour cette première que de gravir le Grand Glaiza, sommet situé sur la frontière franco-italienne culminant à prêt de 3300m?
Il faut dire que ce topo de vélo de montagne bien connu des passionnés de VTT est super alléchant, plein de compte rendus, de photos et de vidéos sont trouvables sur le net.
Je me suis bien préparé pour ce défi, des semaines que je me bouffe du dénivelé et du technique pour ne pas subir au risque d'abandonner, car grimper là-haut ne s'improvise pas vraiment, ça pique.
Je choisis la variante au départ d'Aiguilles, ce lundi matin, tempête de ciel bleu annoncée pour la journée, mais j'ai pris soin d'emporter avec moi un bon coupe vent.
Les 600 premiers mètres de D+ jusqu'à la Bergerie du Lombard se font sur piste, ça permet de monter au train et de se chauffer tranquillement. Après ... jusqu'au Lac du Grand Laus (2600m), c'est alternance de poussage, roulage, mais c'est dur.
Ce lac de montagne est vraiment magnifique, on en fait le tour avant d'attaquer un bon portage jusqu'en haut du Pic du Malrif (2880m). La descente au col éponyme fait du bien avant d'attaquer la Crête des Eaux Pendantes, une succession de bosses sur une jolie crête d'ardoise.
L'altitude et le vent compliquent un peu les choses, j'évite de regarder le sommet pour ne pas me décourager, je regarde où je mets les pieds et j'avance comme un robot pour conserver mon rythme. Je dépasse bon nombre de randonneurs et de montagnards avec mon vélo sur le dos, on m'encourage, on me prend en photos, l'un me taquine en me faisant comprendre que je suis pas vraiment au bon endroit avec mon vélo sur le dos ici, mais qu'importe, je prends un peu d'avance sur une portion descendante. Avec un vélo, un peu de physique et un bagage technique pas dégueu, ben oui, on va plus vite qu'à pied !
Bref, j'arrive sous le sommet désormais, les 300 derniers mètres positifs sont durs, la pente est raide, il ne fait pas très chaud même si le soleil est bien de la partie. Allez encore un effort, ça y est après 3h30 d'efforts j'atteins le sommet où 3 montagnards m'ont précédé, ils me félicitent pour cet exploit, je ne suis pas mécontent d'en finir et je m'empresse de poser un caillou sur le cairn au sommet ;-)
|
Au sommet |
Je photographie à tour de bras le magnifique panorama minéral à 360°, l'un des montagnards me montre du doigt quantité de sommets avant de redescendre, il en connaît un rayon... On se sent minuscule devant l'immensité des lieux.
Je mange une barre et un carreau de chocolat gentiment offert, puis après 15 minutes au sommet, je décide de redescendre car il ne fait pas chaud.
La descente de la Crête des Eaux Pendantes est géniale... Quel pied d'enchaîner les virages, les épingles, sauter les obstacles, engager dans la pente... Je suis bien, je croise des marcheurs que j'ai doublé en montant, et j’atteins le Col du Malrif assez rapidement, il fait déjà un peu meilleur niveau température.
Passage ensuite aérien au dessus du Lac du Grand Laus sur la crête avant de rejoindre le GR58, ça y est, la végétation est plus présente.
|
Lac du Grand Laus (2600m) |
Je bifurque ensuite direction Abriès. J'ai longtemps hésité en préparant le topo : redescendre sur Aiguilles, ou bien sur Abriès, j'ai demandé conseil à droite à gauche à des vététistes et des locaux, et du coup, j'ai pris l'option Abriès. Pourquoi ce choix? Tout simplement car je n'aime pas spécialement repasser deux fois au même endroit, redescendre par Abriès permet de voir d'autres paysages, et la variété des obstacles est vraiment énorme, du sentier en balcon , du dévers, des marches, des épingles serrées, le bas est sympa aussi avec les arbres qui font leur apparition, les franchissements de ruisseau, et le finish tout en caillasse sur Abriès est top également, bref, il n'y a rien à jeter tout du long...
Le retour par la route sur Aiguilles (un peu moins de 5km), passe vite tellement j'en ai pris plein les yeux là haut...