Ille sur Têt au loin |
Il a plu cette nuit, il fait 5, 6°C ce matin et il tombe quelques gouttes. 8h15, nous partons tous les deux, Éric et moi pour attaquer le vif du sujet : 180m de D+ sur 2km sur piste. A froid, il faut y aller mollo, la première descente est courte mais bien dans l'esprit de la Garoutade : du ludique et du cassant en arrivant à Saint Michel de Llotès. Au km 6, départ pour une belle montée de 8 km, d'abord sur piste, puis sur route pour atteindre le col de Ste Marguerite (600m). Nous sommes bien, on boit un coup et on avale une barre. Tricky nous rejoint peu après. Et c'est parti pour la première "vraie" descente de la journée : 5km de bonheur et 400m de D- de pierres, marches et racines humides, épingles, virages serrés, courbes rapides, le tout bien sûr en singletrack. C'est excellent, on se régale, pas de faute, pas de chute, super sensations.
Premier ravitaillement avec des produits du terroir (miamm!) à Bouleternère (km 20). Il faut bien manger car la côte qui suit va être dure, nous sommes mis au parfum par l'organisation et Tricky confirme (déjà faite). Il s'agit du fameux sentier du CH3 : 6 km d'ascension, 600m de D+, il fait mal aux jambes, avec de nombreux petits coup de cul, de la bruine cinglante avec la tramontane qui souffle, le haut de la montée se fera après un petit portage sur un single assez piégeur avec les cailloux humides et très étroit au sommet : les cintres larges ne sont pas le top dans ces conditions :-).
On pousse sur des portions trop cassantes pour être avalées sur le vélo, nous sommes presqu'à 800m d'altitude quand il se met à neigeotter au sommet. Nous sommes toujours tous les trois, on ne traîne pas au sommet, une petite photo vite fait et on s'enquille la descente de 3 km, toujours aussi superbe, de la terre, des pierres, de la vitesse, on enchaîne bien les courbes et les épingles avec Éric et les marches se passent tranquillement, avant le retour sur piste pour 2 km de montée avant de finir la descente sur un single encore génial et une partie fraîchement ouverte, en dévers, tout en caillasse. Nous sommes redescendus dans la vallée, il fait moins froid, mais la pluie se met à tomber lorsque nous arrivons au 2ème ravitaillement à Rodès (km 40), par chance abrité dans un local. Tricky ne nous rejoindra pas, victime d'une avarie sur son Ellsworth Epi : perte d'une vis de biellette d'amortisseur, il sera rapatrié par l'organisation jusqu'au camping.
On vient d'en face! |
Jérôme alias "Tricky" |
Éric et moi on se gave, j'ai un coup de moins bien, j'avale tout ce qui passe à portée de main, bois beaucoup et remplis le sacaflotte. Le soleil revient, on se décide à repartir, la tramontane souffle bien, il faut réchauffer la machine. La descente suivante est particulière, c'est ici que je me suis fait mon entorse au poignet en Novembre dernier suite à une chute, j'ai un compte à régler psychologique, et je la passe cette fois-ci "finger in the nose". On se retrouve au bord de la Têt dans les gorges, il y a du bouillon, nous longeons un petit canal d'irrigation sur un sentier peu large, il y a du gaz à droite, la tramontane de face et il pleut... on se sent vraiment au milieu de nulle part, mais il faut continuer, on attaque à nouveau une longue piste, au soleil cette fois, toujours avec du vent, au dessus du barrage de Vinça, jusqu'à 500m d'altitude, et enfin nous attaquons une nouvelle descente ouverte il y a peu. Terrain gras et jolies marches au menu, on se lâche avec Éric avant de rejoindre "LA" difficulté technique de la journée : la Descente des Escaliers, qui comme son nom l'indique est une succession de grosses marches naturelles, d'éboulis et d'épingles dans les Gorges de la Guillera. C'est excellent, je passe tout sur le vélo, les sensations sont bonnes, les difficultés s'enchaînent bien. Éric me rejoint en bas, nous avons tous les deux un gros sourire aux lèvres : c'est trop bon!!
Vue sur Rodès |
On remonte ensuite (encore) dans l'ancienne carrière de Rodès, avec un portage au menu, il fait chaud à ce moment, c'est long, mais une fois en haut le plaisir est à nouveau là avec le super sentier enduro, rapide avec les petits sauts aménagés que l'on dévale à bonne allure, sereinement en lâchant les freins, avant d'arriver au dernier ravitaillement au Chemin de Casenoves (km 58).
Un dernier coup de cul sur une piste avec la tramontane tantôt de face, tantôt dans le dos nous amène au sommet de la dernière descente, courte mais superbe comme toutes les précédentes.
On s'est bien rendus compte avec Éric que malgré les conditions de roulage humides qui rendaient les descentes un peu plus engagées qu'elles ne le sont déjà, les sessions "Meunier Racing Team Enduro Camp" des samedis après-midi portaient leurs fruits.
Un grand bravo à l'organisation et tous les bénévoles qui nous permettent de profiter de ces si jolis chemins!
Félicitations !!!
RépondreSupprimerC'est vraiment un truc de malades !!!
Merci pour ce moment de dépaysement, je partage tes souffrances qui ont du laisser des traces dans les organismes ...un bon repos est maintenant bien mérité!
à +++ Thierry
Bravo les gars, cette édition était plus dure cette année et c'est bien de l'avoir bouclée, sans bobo, ni casse !!
RépondreSupprimerPour ma part, j'ai un peu pris les boules d'être obligé d'arrêter mais il était vraiment temps car la biellette commencé sérieusement à usiner le cadre... (merci au passage au gars qui m'a prévenu que ma roue "partait à gauche" ;-) )
Bien joué, Quelle satisfaction ça doit être que de profiter pleinement des passages techniques descendant en fin de rando, de se dire que ça passe encore après tout ce D+ dans les guiboles ! Félicitations!
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